Apaiser les tempêtes émotionnelles : ce qui se passe dans le cerveau de ton enfant (et le tien)
Il suffit d’un rien.
Un refus, une contrariété, un “non” de plus… et ton enfant explose.
Tu le vois crier, pleurer, frapper parfois, incapable de revenir au calme.
Et toi, tu sens la tension monter à l’intérieur : ton cœur s’accélère, ta voix tremble, la fatigue et la colère s’entremêlent.
Tu voudrais garder ton calme, mais tout ton corps réagit avant même que tu aies le temps de réfléchir.
Ce n’est pas de la faiblesse, ni un manque de maîtrise.
C’est la biologie du cerveau émotionnel en action — chez ton enfant, et chez toi.
1. Ce qui se passe dans le cerveau de ton enfant pendant une crise
Lors d’une tempête émotionnelle, son cerveau archaïque et émotionnel (le système limbique) prend le contrôle.
Plus précisément, c’est l’amygdale cérébrale (la petite zone chargée de détecter les dangers) qui s’active comme une alarme.
- Accélération du rythme cardiaque
- Respiration courte
- Décharge d’adrénaline et de cortisol
Pendant ce temps, le cerveau rationnel (cortex préfrontal), celui qui aide à raisonner et à se calmer, est totalement hors service. Il ne peut plus entendre ni comprendre tes explications.
En résumé : ton enfant n’est pas “insolent” ni “manipulateur” — il est juste débordé par un cerveau encore immature.
2. Ce qui se passe dans ton cerveau à toi
Quand ton enfant crie, ton propre système limbique s’active à son tour. C’est ce qu’on appelle la résonance émotionnelle : son stress réveille le tien.
Ton cerveau interprète inconsciemment cette scène comme un danger, et tu passes toi aussi en mode “alerte”.
- Tu veux apaiser vite, coûte que coûte.
- Ou tu perds patience et tu t’énerves.
Ces réactions sont normales. Mais quand elles se répètent souvent, elles t’épuisent nerveusement et renforcent ton sentiment d’échec.
La bonne nouvelle ? Tu peux apprendre à te réguler d’abord, pour qu’il se régule ensuite.
C’est ce qu’on appelle la co-régulation.
3. Les clés pour apaiser (vraiment) les tempêtes émotionnelles
Clé 1 — T’ancrer avant d’intervenir
Avant de parler ou d’agir, prends quelques secondes pour te reconnecter à ton corps.
Inspire profondément par le nez, expire lentement par la bouche.
Pose les pieds au sol, ressens ton appui.
Relâche tes épaules.
Ces gestes simples envoient un message clair à ton cerveau : “Je suis en sécurité.” Et ton enfant, par mimétisme neuronal, va percevoir ton calme.
Clé 2 — Créer une distance émotionnelle bienveillante
Quand la crise éclate, inutile de te forcer à rester collé à ton enfant si tu sens que tu vas craquer.
Tu peux dire calmement :
“Je suis là, mais j’ai besoin d’une minute pour respirer.”
L’idée n’est pas de fuir, mais de te recentrer pour ne pas alimenter la tempête. Un parent qui s’éloigne 30 secondes pour revenir plus calme est bien plus régulant qu’un parent qui reste, mais subit.
Clé 3 — Parler au cerveau émotionnel, pas au cerveau logique
Pendant la crise, oublie les grandes explications. Parle court, bas, et lentement.
“Tu es en colère.”
“C’est difficile.”
“Je suis là.”
Ces phrases activent la sécurité, pas la logique. Une fois l’émotion apaisée, tu pourras reparler, expliquer, réparer si besoin.
4. Et toi, dans tout ça ?
Apaiser ton enfant commence par t’apaiser toi.
Tu n’as pas à être parfait·e, juste présent·e, conscient·e, et en train d’apprendre.
Chaque fois que tu te régules, tu lui enseignes sans mots une compétence essentielle :
“Je peux traverser une émotion, et revenir au calme.”
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